Centre Médical Sommeil SomnoGalien 
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Centre Médical Sommeil SomnoGalien 

L'hypersomnie

L’hypersomnie est un trouble du sommeil encore mal connu, caractérisé par une somnolence diurne excessive, des siestes involontaires ou une difficulté persistante à rester éveillé en journée. Malgré un sommeil apparemment suffisant, les personnes concernées ressentent une envie irrésistible de dormir, souvent accompagnée d’une grande inertie au réveil. Lorsqu’elle devient chronique, l’hypersomnie peut sérieusement altérer la qualité de vie et impacter la santé cognitive, émotionnelle et professionnelle.

Pour identifier avec précision les causes de cette somnolence excessive, une polysomnographie est souvent la première étape indispensable. Au Centre Médical du Sommeil SomnoGalien, cet examen est réalisé en ambulatoire, à domicile, dans des conditions optimales de confort et de fiabilité. L’objectif : exclure d’autres troubles du sommeil responsables de somnolence, comme les apnées du sommeil, et orienter le patient vers une prise en charge adaptée.

Qu’est-ce que l’hypersomnie ?

L’hypersomnie est par définition un trouble pathologique de la vigilance qui se manifeste par une somnolence diurne excessive, persistante, involontaire et souvent handicapante. Elle survient malgré une durée de sommeil nocturne jugée suffisante, ce qui la distingue d’un simple déficit de sommeil ou d’une fatigue passagère. Ce trouble affecte la capacité à rester éveillé et alerte en journée, altérant les performances cognitives, sociales et professionnelles.

Elle se classe parmi les troubles de l’éveil au même titre que la narcolepsie, et peut avoir diverses origines : neurologiques, psychiatriques, métaboliques ou parfois inexpliquées. On parle alors d’hypersomnie idiopathique, lorsque aucun facteur sous-jacent ne peut être identifié malgré les examens approfondis.

Au quotidien, les patients rapportent une envie irrépressible de dormir, des épisodes de somnolence dans des situations inappropriées (en réunion, au volant, durant une conversation), et une inertie marquée au réveil, traduite par une lenteur cognitive, un sentiment d’engourdissement et des difficultés à émerger de leur sommeil. Cette inertie peut durer plusieurs dizaines de minutes et s’accompagner d’irritabilité ou d’un état de confusion.

L’hypersomnie est bien plus qu’un excès de sommeil : c’est une altération profonde de la régulation veille-sommeil, qui nécessite une évaluation médicale rigoureuse pour en identifier la cause et adapter le traitement.

Quelles sont les causes de l’hypersomnie ?

L’hypersomnie peut avoir des origines très variées, qu’il convient de distinguer pour poser un diagnostic précis et orienter la prise en charge thérapeutique.

Hypersomnie idiopathique

L’hypersomnie idiopathique est une forme rare de trouble de l’éveil, dont la cause reste encore inconnue malgré un bilan complet. Elle touche souvent des adultes jeunes et se manifeste par un besoin de sommeil prolongé, une somnolence diurne persistante, des siestes longues mais non réparatrices et une inertie importante au réveil, avec une sensation de brouillard mental durable. Contrairement à la narcolepsie, elle ne s’accompagne ni de cataplexie ni de perturbations spécifiques du sommeil paradoxal. Ce trouble, d’origine probablement neurologique, résulte d’un dérèglement des mécanismes cérébraux de régulation du cycle veille-sommeil.

Selon un article publié sur le WebMD, l’hypersomnie idiopathique pourrait être liée à une activité excessive des récepteurs GABA-A, des neurotransmetteurs qui inhibent l’activité du système nerveux central. Cette hypersensibilité pourrait induire un effet sédatif prolongé, comparable à celui de certaines benzodiazépines naturelles retrouvées en concentration plus élevée dans le liquide céphalorachidien de certains patients.

D’autres hypothèses évoquent une implication du rythme circadien, avec un décalage de l’horloge interne pouvant expliquer des difficultés à se réveiller tôt. Les experts estiment également que des facteurs génétiques pourraient jouer un rôle, bien que la cause exacte de l’hypersomnie idiopathique reste inconnue. Enfin, des anomalies dans le métabolisme de l’histamine, impliquée dans la régulation de l’éveil, sont également à l’étude.

Causes secondaires d’hypersomnie

Les hypersomnies secondaires sont les plus fréquentes. Elles peuvent être liées à des troubles du sommeil non diagnostiqués (apnée du sommeil, syndrome des jambes sans repos, parasomnies), à des affections psychiatriques (dépression, troubles anxieux, trouble bipolaire), ou à des maladies neurologiques (narcolepsie, sclérose en plaques, maladie de Parkinson). Elles peuvent aussi survenir après un traumatisme crânien, ou être induites par certains médicaments sédatifs (benzodiazépines, antihistaminiques, antidépresseurs tricycliques), ou encore par des substances comme l’alcool ou le cannabis. Enfin, des affections métaboliques ou infectieuses comme l’hypothyroïdie ou certaines encéphalites peuvent également entraîner une somnolence chronique. Un bilan étiologique complet est indispensable pour faire la part entre une forme idiopathique et une cause sous-jacente traitable.

À noter : chez de nombreux patients, cette somnolence s’accompagne d’un phénomène qualifié de « brouillard cérébral » ou brain fog en anglais. Ce dernier se traduit par une difficulté à penser clairement, un ralentissement intellectuel et une sensation persistante d’engourdissement mental, même après plusieurs heures de réveil. Ce symptôme, bien que subjectif, est très fréquemment rapporté dans l’hypersomnie idiopathique.

Quels sont les symptômes de l'hypersomnie ?

L’hypersomnie se manifeste principalement par une somnolence diurne excessive, incontrôlable et persistante, malgré un sommeil nocturne jugé suffisant en durée. Cette somnolence entraîne un besoin irrépressible de dormir au cours de la journée, parfois dans des situations inadaptées (réunion, lecture, conduite), ce qui peut entraîner des risques pour la sécurité. Les patients décrivent également une inertie importante au réveil, avec des difficultés à sortir du sommeil, une sensation de confusion mentale ou de lenteur cognitive pouvant durer plusieurs dizaines de minutes. Des siestes fréquentes, longues, peu réparatrices, et une difficulté à rester éveillé dans les environnements calmes ou monotones sont également caractéristiques. Ce trouble altère durablement l’attention, la concentration, la mémoire et la qualité de vie globale, tant sur le plan professionnel que social.

Comment diagnostiquer l’hypersomnie ?

Le diagnostic de l’hypersomnie repose sur un parcours spécialisé visant à objectiver la somnolence diurne, en identifier les causes et orienter la prise en charge. Au cœur de ce bilan figure un examen clé : la polysomnographie.

La polysomnographie nocturne est une exploration du sommeil, réalisée dans une clinique du sommeil ou en ambulatoire comme c’est le cas au Centre Médical SomnoGalien, enregistre de manière simultanée l’activité cérébrale (EEG), respiratoire, musculaire, cardiaque et oculaire pendant toute une nuit. Elle permet de détecter ou d’exclure des troubles sous-jacents du sommeil, tels que l’apnée du sommeil ou les parasomnies, qui peuvent être responsables d’une somnolence diurne inexpliquée. La polysomnographie constitue donc la pierre angulaire du diagnostic, en fournissant une cartographie objective du sommeil nocturne, essentielle à toute démarche diagnostique en cas d’hypersomnie persistante.

En cas de résultats normaux, un test itératif de latence d’endormissement (MSLT) peut être prescrit. Ce test mesure la capacité à s’endormir lors de cinq siestes programmées, et permet de quantifier la somnolence excessive tout en orientant le diagnostic vers une hypersomnie idiopathique ou une narcolepsie.

Quels traitements pour l’hypersomnie ?

Le traitement de l’hypersomnie repose en grande partie sur une approche non médicamenteuse, souvent essentielle en première intention ou en complément d’un suivi médical. L’adoption d’une hygiène de sommeil stricte est primordiale : heures de coucher et de lever régulières, limitation des siestes longues, environnement de sommeil propice (au calme, dans l’obscurité, sans écrans, en bref sans pollution lumineuse ni sonore), et exposition à la lumière naturelle dès le matin. Ces mesures permettent de stabiliser les rythmes veille-sommeil et de réduire les fluctuations de vigilance.

Parallèlement, il peut être nécessaire d’adapter ses habitudes de vie : faire des pauses programmées, anticiper les moments de baisse d’attention et faire appel au soutien de l’entourage professionnel ou familial. Dans certains cas, un accompagnement psychothérapeutique (TCC, psychoéducation) aide à mieux vivre avec le trouble et à adopter des comportements compensatoires. Cette stratégie globale vise à restaurer une qualité de vie acceptable, même en l’absence de traitement médicamenteux spécifique.

Contrairement aux hypersomnies secondaires, où l’on peut s’attaquer à la cause de l’hypersomnolence, il n’existe pas à ce jour de traitement curatif pour l’hypersomnie idiopathique. Certains médicaments peuvent néanmoins en atténuer les symptômes, en particulier les psychostimulants favorisant l’éveil. Les plus couramment prescrits sont le méthylphénidate (Ritaline) et le modafinil (Alertec), utilisés pour améliorer la vigilance au cours de la journée.

D’autres traitements sont actuellement à l’étude. Par exemple, l’oxybate de sodium, un dépresseur du système nerveux central employé dans la narcolepsie, semble prometteur pour réduire la somnolence diurne et améliorer ce que l’on appelle l’ivresse du sommeil, un symptôme particulièrement invalidant chez les patients hypersomniaques. Ces pistes pharmacologiques sont encore en cours d’évaluation, notamment dans des études cliniques récentes (source : Sleep, Oxford Academic, 2021).

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